Oui, chaque fois que je dois faire une réflexion (prise de décision, gestion de projet, comprendre, etc.), je commence toujours par une carte heuristique pour sa simplicité, sa fluidité, sa mémorisation exceptionnelle, mais aussi pour son imprécision. En effet, une carte heuristique ne fait que mettre en relation des éléments et ne précise en rien la nature de cette relation. Une branche en touche une autre: rien n'est explicite sur la nature de cette relation, sur la signification de ce lien. Bien sûr, il y a des exceptions.
Pourtant cette imprécision est fort utile: c'est justement cette caractéristique qui permet de créer un brouillon de réflexion en un temps record. C'est là une des plus grandes qualités du "mind mapping" : l'économie de temps.
Malgré cette imprécision intrinsèque de la carte, le lecteur induit généralement la signification de façon correcte. Toutefois, pour que le lecteur ne soit pas induit en erreur ou ne soit pas intimidé par "le choc de la carte", il y a une condition essentielle: il doit déjà posséder une bonne connaissance du contexte ou du contenu présenté sur la carte.
D'où cette règle :
La carte heuristique n'est généralement pas un document auto-porteur: elle doit être racontée.
La carte doit absolument être présentée par son auteur aux lecteurs. La carte heuristique doit être racontée, accompagnée par son auteur. Bien entendu, si je réalise une carte pour un client qui me fournit le contexte et des directives précises, il a fort à parier qu'il pourra lire et interpréter la carte produite correctement. Mais, on ne peut généralement assumer ça.
Comme écrit au début de ce billet, je commence donc toujours par une carte heuristique. Oui, ça signifie bien que de temps en temps je poursuivrai avec des outils plus précis et plus puissants dans leur représentation, mais aussi plus contraignants. Quels outils de réflexion pour quels contextes? Il y aura un début de réponse dans mon prochain billet.
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