Dimanche, 9.20-11.00
Modérateur: Henry Prakken, département d'informatique de l'université d'Utrecht et professeur de droit de la facuté de droit de l'université de Groningen (Pays-Bas).
Visualizing the Dynamics around the Rule/Evidence Interface in Legal Reasoning
(Visualiser les dynamiques à propos de l'interface entre la règle/la preuve dans le raisonnement juridique)
Vern Walker professeur à l'école de droit de l'université de Hofstra (Long Island)
- utilisation d'une échelle à 5 ou 7 valeurs, ou des pourcentages de probabilité
- résultats présentés avec des schémas d'évidence
- utilisation de la logique des prédicats
- on ajoute les données propres à un cas
- notion de "strong defeater" et "weak defeater" (NDA: vérifier la transférabilité de cette notion en termes simples de logique informelle
- 3 connecteurs suffisent: ET, OU, À MOINS QUE
- 3 valeurs suffisent: non décidé, vrai, faux
- visualisation de la "pertinence"
- visualisation de la propagation des valeurs de plausabilité: comment un jeu de faits ayant des évaluations différentes "montent" dans la pyramide argumentaire
- en droit, les règles de propagation ne sont pas les mêmes dépendant si prépondérance, si rejet de preuves, si contexte de "hors de tout doute"
- la visualisaton du "processus de prise de décision"
- la visualisation des facteurs pertinents (relevant factors)
- dans le système judiciaire, certaines personnes n'ont pas à exposer leur raisonnement, comme les jurés; d'autres doivent exposer leur raisonnement: les juges, les "... marshall"; on apprend et évolue en étudiant ceux qui doivent exposer leurs raisonnements
- la visualisation permet de clarifier les problèmes, de suggérer des solutions, de montrer les relations parmi des éléments logiques, dont la dynamique des relations entre les éléments
Fin de cette partie à 09:55
Thinking beyond the Shown: Implicit Inferences in Visual Evidence and Argument
( Penser au-delà du montré: les inférences implicites dans les éléments visuels de la preuve et de l'argumentaire).
Richard Sherwin, professeur et directeur du projet de persuasion visuelle de l'école de la New York Law School et
Neal Feigenson, professeur à l'école de droit de l'université de Quinnipiac (Hamden, Connecticut)
Neal Feigenson débute.
- les jurés sont souvent plus influencés par des élments non-dits, sur le comment les éléments sont présentés
- les images sont différentes des mots: plus vivantes, plus mémorables, plus d'informations en moins de temps
- une image, encore plus fort que les mots, sollicite d'autres images, d'aures références culturelles: ces associations sont faites généralement inconsciemment
- le conférencier affiche des images très fortes: la charge émotive est évidente et instantanée. Note: utiliser ça en parallèle en ayant d'abord les mots sur une moitié d'écran et afficher l'image plus tard: une bonne façon de faire vivre la puissance de la visualisation
- attention à l'effet "arbre de Noel": les jurés sont tellement fascinés par les images qu'ils n'entendent plus l'interprétation apportée par l'expert
- différence entre une preuve et un argument
- cas du Vioxx: l'avocat en cours a parlé de "connecting the dots" et montrait une image qui appuyait ces mots. Cette métaphore causait l'idée de chaîne, d'enchaînement. On renforçait le lien de façon implicite sans parler de la notion difficile de causalité. (Fin 10:20)
Sherwin prend le relais
- L'image évoque quelque chose: nous, nous remplissons le sens. Un exemple du magazine Mad illustre bien cette notion. L'humour joue souvent sur un lien implicite que l'audience va faire, mais qui se révélera être fausse
- (citation) toutes les images sont en attente d'une explication ou d'une falsification apportée par le libellé de l'image
- la force de la télé n'est pas dans la diffusion d'images, mais dans la génération d'émotions comme la peur, la joie, la tristesse
- l'image crée des juxtapositions, des associations:
- dans une société visuelle: il y aussi des règles de rhétorique mais culturelles et généralement implicites
- la persuasion visuelle fonctionne par association à des émotions en masquant généralement comment ce lien a été établi: il faudrait mieux étudier pour rendre plus explicites ces règles d'association, de croyance afin de mieux les maîtriser (Fin 10:43)
Commentateur: Marc Lauritsen, président de Capstone Practice Systems
- Marc: l'image influence, le diagramme essaie de dire la vérité?
- Richard: on peut examiner et contre-interroger les distorsions apportées par les images.
- Vern: tout ça est bon car ce sont là des outils supplémentaires pour nous aider à faire notre travail
- Audience: les diagrammes sont intemporels alors que les images sont beaucoup plus temporelles et personnelles: Blade Runner, 30 ans plus tard, n'aura pas le même impact que lors de sa sortie
- Richard: la connaissance émotionnelle n'est pas une abstraction ni une distraction, mais une réalité
- Vern: certaines décisions sont mieux prises par certaines personnnes disposant de certains outils intellectuels et leur sont conséquemment attribuées: avocats, ingénieurs, etc.
- Audience: le diagramme lui-même a une charge émotionelle attachée à cette représentation. NDA: est-ce vraiment équivalent aux mots, tout en étant simplement différencié?
- Vern: l'étudiant en droit deviendra "ingénieur des mots"; pas très bon à son arrivée mais, on l'espère, compétent à la sortie Fin 11:10
Note: je suis ouvert à toutes suggestions pour améliorer les traductions rapides faites "en direct".
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