« Moins de babines, plus de bottines, S.-V.-P. »
J'ai entendu cette expression pour la première fois la semaine dernière. Il semble qu'un haut fonctionnaire du Conseil du Trésor l'utilisait régulièrement en réunion. J'adore.
Ça démontre bien la perception voulant qu'on parle beaucoup pour ne rien dire, que souvent les longues conversations ne mènent à rien de concret, que parfois on devrait même passer directement à l'action. Il faut ajouter des bémols.
À ce dicton, je pourrais répondre par « Ça donne rien d'aller à 100 milles à l'heure* si c'est pour aller dans un mur de briques ». C'est ce que nous répétait fréquemment, à mon frère et moi, Carol Moisan, homme d'affaires expérimenté et notre associé. On a bien retenu la leçon, je crois. Et maintenant, c'est moi qui répète.
En fait, ce dont les individus et les organisations ont besoin, c'est de la combinaison des deux. C'est d'ailleurs le thème principal de ce carnet Web :« S'outiller pour penser. Penser pour agir. »
En reprenant le dicton du début, je pourrais maintenant résumer mon travail dans les organisations et celui de facilitation dans les groupes par le dicton transformé suivant.
« Babines efficaces pour marcher avec les bonnes bottines. »
N.D.P.P., le 3 juillet : en fait, à y réfléchir un peu mieux, ça devrait plutôt se lire:
« Babines plus efficaces pour avoir les bonnes bottines pour la bonne destination. »
N.D.P.P., le 5 juillet : l'expression originale, selon un commentaire reçu, serait :
« Il faut que les bottines suivent les babines. »
* C'était, à cette époque, plus parlant pour nous que 161 km/h.